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L’histoire probable de la musique électronique

PAR LE GRAMI

Spectacle en diffusion

A quoi ressemblerait la musique d’aujourd’hui sans les inventeurs du passé ?
Trois chercheurs du GRAMI, à la fois experts de la synthèse sonore et compositeurs spéculatifs mettent en application les fruits de leurs travaux.

Ils se prêtent pour la première fois au jeu d’une rencontre intergénérationnelle avec le grand-public en ouvrant les portes de leur laboratoire. On y croise nombre de spécimens historiques qui firent les grandes heures de la musique d’avant-garde. Synthétiseurs modulaires, séquenceurs, enregistreurs à bande, oscilloscopes et Theremine se côtoient pour former un véritable musée des curiosités.
Les trois fins collaborateurs nous révèlent, preuves à l’appui, les secrets tant gardés d’une “musique du futur” qui, de Robert Moog à Daft Punk continue de céder au goût de l’aventure et de l’expérimentation.

Ce spectacle en forme de concert-conférence est à la fois la démonstration d’un instrumentarium rare et un partage de connaissances en dialogue avec le public.

Ceux qui ont connu Pierre Schaeffer et les grandes heures de l’ORTF sont généralement des connaisseurs. Ils se replongent avec nostalgie dans cette période d’exploration sonore : Les découpages de bandes magnétiques, l’avènement du synthétiseur modulaire, la musique classique de Wendy Carlos jouée avec son Moog dans Orange Mécanique.
Nous croisons parfois d’anciens luthiers électroniques amateurs, abonnés un temps à la revue Elektor, qui nous disent, après la conférence, vouloir rebrancher leurs synthétiseurs, ou leur chaîne Hi-Fi vintage. Ils nous demandent souvent si on connait tel ou tel artiste ou synthétiseur, heureux de retrouver sur le plateau des instruments qu’ils ont connus.
Ce sont des discussions souvent pointues et constructives.

Ceux qui ont connu Kraftwerk, Neu ! ou écouté Klaus Schultze se déplacent plus en famille, souvent tentés de donner envie à leur enfants d’écouter ces pionniers.
Un public qui ne vient pas toujours au théâtre, séduit par la forme entre le concert et la conférence. Ils ont conservé leurs vinyles, leurs cassettes, et assistent un brin nostalgiques à la dématérialisation de la musique. C’est cette génération qui, la première a entendu les boites à rythmes remplacer les batteries.
Ils nous disent qu’ils sont heureux de revoir ces instruments et surtout de les entendre jouer sur un système son de qualité. Certains d’entre eux possèdent presque tous les albums de Jean-Michel Jarre en vinyle.

La génération geek quant à elle, prend un malin plaisir à faire le lien entre les outils analogiques que nous utilisons et les émulations numériques qu’ils connaissent si bien.
Ils sont autant curieux du matériel de musique informatique d’aujourd’hui que des rééditions des vieux synthétiseurs que nous montrons sur scène.
Ils sont très intéressés par les explications techniques : le câblage, le filtrage du son, le séquenceur... Aucune de ces sonorités ne leur sont étrangères, mais ils sont avides de connexions, curieux de faire les rapprochements entre les artistes, comme entre les instruments. Par exemple nous évoquons Giorgio Moroder, grand pionnier de l’électronique dans la musique de film, le disco... ils font le lien avec Daft Punk.
Nous leur donnons envie d’approfondir leur culture musicale.
Ils ont grandi avec l’informatique, ils ont envie de créer, de jouer ou de mixer de la musique avec leurs ordinateurs. Ils ont parfois gardé leurs CDs de Plastikman ou de Jeff Mills.
Ils nous demandent généralement s’il existe des logiciels émulant nos 30 m3 de maériel ! Parfois quand le temps nous manque, nous répondons oui.

Quant aux plus jeunes, ils écoutent leur musique sur leurs téléphones. Ils se nourrissent des sons sans trop réfléchir, et ne connaissent pas du tout les pionniers comme Jean-Jacques Perrey et sa musique ludique, les expérimentations psychédéliques de Don Buchla en Californie, ni les musiques électroniques pour bébé de Raymond Scott...
Ils réalisent que l’amusement n’est jamais bien loin de la recherche sonore et de la musique.
Ils comprennent que les voix robotisées omniprésentes aujourd’hui ne sont pas si récentes que ça. Ils découvrent le Theremine, le seul instrument au monde qui est joué sans être touché.
Ils sont captivés par notre installation et par tous ces boutons qu’ils rêvent de tourner.
Il est vrai qu’ils posent toujours les mêmes questions :
comment ça marche ? est-ce que c’est compliqué ? combien ça coûte ? est-ce que c’est dangereux ? vous gagnez beaucoup d’argent ? pourquoi vous avez des blouses blanches ? Vous connaissez des gens célèbres ?
Questions auxquelles nous ne manquons pas de répondre avec beaucoup de sérieux, avant de retourner au fil de notre histoire probable.

Ainsi, ce moment de spectacle est un moment de rencontre.
Si les instruments que nous donnons à entendre sont si peu présents sur scène en général, c’est qu’ils sont peu ergonomiques et fragiles. C’est justement de cette fragilité que naît la performance. Puis vient ensuite la connivence avec le public et sa curiosité à l’égard de ces musiques à la frontière de la science.


DESCRIPTIF TECHNIQUE

Concert-conférence de 1h30, tout public, accessible à partir de 10 ans.

Le spectacle se déroule en intérieur sur un espace scénique de 6x5m (nécessite l’obscurité).
Le fond de scène légèrement courbe, donne à voir un ensemble de machines analogiques et modulaires placées verticalement à hauteur d’homme, pour recréer le laboratoire du GRAMI.

MONTAGE : 1 service de 4 heures
RÉGLAGES ET RACCORDS : 1 service de 4 heures
DÉMONTAGE : 2 heures
CHARGEMENT : 30 minutes
ÉQUIPE : 4 personnes en tournée

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ÉQUIPE :

De et avec : Yann SERVOZ, Mathieu OGIER et Vincent PETIT
Assistante conférencière : Servane DESCHAMPS
Luminaires : Pierrick CORBAZ
Architecture d’intérieur : Adèle OGIER
Laborantines : Raphaëlle RABILLON et Agathe FONTAINE

Remerciements à Quentin Ogier, Sebastien Finck, Julien Vadet, Fred Fivaz et Guillaume Medioni.


COPRODUCTIONS ET RÉSIDENCES :

Production : 1 montreur d’ours
Théâtre-Sénart Scène nationale, Culture Commune Scène nationale du Bassin Minier du Pas-de-Calais, Théâtre Durance Châteaux-Arnoux, Le Brise Glace Scène de musiques actuelles d’Annecy, L’Astrolabe Scène de musiques actuelles d’Orléans, Les Subsistances Lyon
Avec le soutien du CNV, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de l’ADAMI et de la SPEDIDAM.

L’ADAMI, société des artistes-interprètes, gère et développe leurs droits en France et dans le monde pour une plus juste rémunération de leur talent. Elle les accompagne également par ses aides financières aux projets artistiques.

La SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de